La gentillesse : mon leitmotiv

Je suis gentille. J’aime ça et j’assume. Pour moi, ça n’est pas un simple trait de caractère. C’est comme une façon de vivre sa vie. Car non seulement, ça me définit mais ça impacte directement ma vie.

Le truc le plus fou que j’ai fait pour dépanner : Faire 6 h de bus (3 h aller, 3 h retour) dans une même journée pour récupérer un ordinateur pour mon ex-colocataire. Je suis assez fière de moi sur ce coup-ci. Quand je repense à ça, je suis toujours partagée entre le fait que je suis trop gentille et le fait que c’est tout à fait « normal » et qu’il n’y a pas de quoi en être fière.  

Ça m’amène à 2 réflexions :

1)      Peut-on être TROP gentil et est-ce un mal ?

2)      Doit-on être fier de sa gentillesse ?

 Je développerais un peu ces points dans mes prochains articles, si vous voulez bien… En attendant, revenons à la définition même de gentillesse comme mode de vie.

La gentillesse pour moi consiste à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre les gens heureux ou pour alléger même un petit peu leurs tracas quotidiens et qui ne me coute pas énormément ou ne me met pas en danger ou ne me demande pas un gros sacrifice.

Décomposons cette définition…

"Tout ce qui est en mon pouvoir" = je ne peux pas tout accomplir, je suis limitée par mes facultés, mes moyens... Un exemple, je n’ai pas les moyens financiers d’aider tous les SDF que je croise. Je ne suis pas « pas gentille » parce que je ne le fais pas. Ça ne rentre pas dans ma définition… Toutefois, j’ai les moyens de donner une pièce de temps en temps. Je le fais. Tout simplement.

"Pour rendre les gens heureux" = c’est une assez grosse ambition, je vous l’accorde. Mais je pense que d’une certaine manière, j’y parviens parfois. Quand la gentillesse se fait bienveillance, je pense que le bonheur n’est pas si loin… Ce n’est peut-être qu’une pierre à l’édifice, mais c’est déjà ça.

"Ou pour alléger même un petit peu leurs tracas quotidiens" = ambition bien moindre mais néanmoins nécessaire. Parfois, c’est extrêmement subtil. Par exemple, je montre simplement que l’on peut compter sur moi. Sans rien faire de spécial. Ce n’est peut-être pas beaucoup mais savoir qu’on peut se reposer un peu sur les autres, qu’on n’est pas seul, qu’on ne porte pas le monde tout seul, ça soulage.

"Qui ne me coute pas énormément" = je ne parle pas forcément au niveau financier. Ça peut couter au niveau moral, au niveau sentimental… Mais c’est vrai que le côté financier, c’est le premier point que je regarde. La gentillesse n’est pas tout à fait égale à la générosité à cause de cela. Etre généreux c’est justement lorsque que ça nous coute. La seule chose que je peux donner sans que j’aie l’impression d’y perdre, c’est mon temps. Car c’est juste, selon moi, une bonne utilisation de mon temps et non une perte de temps.

"Ou ne me met pas en danger" = ça peut paraitre évident mais il n’y a pas que le danger physique…  C’est finalement plutôt difficile de définir le danger parfois. En tout cas, c’est dans ces quelques mots que l’on fait la distinction entre gentillesse et bravoure ou courage.

"Ou ne me demande pas un gros sacrifice" = C’est vrai que ça ressemble un peu au point "sans que ça ne me coute énormément" mais ce point parle plutôt de mes valeurs par exemple. Je  ne veux pas avoir à sacrifier mon honneur ou ma dignité par exemple. Même pour une bonne cause. Cela signifie également que je ne suis pas « prête à tout » pour faire plaisir. Et là, selon moi on arrive à la différence entre la gentillesse et l’agapé.

Finalement, ça n’est pas grand-chose d’être gentil… Un peu de bon sens, un peu de bienveillance, un peu de don et voilà, vous êtes gentils. Bien sûr, il y a différents niveaux puisque toute ma définition est très subjective. Cependant, on reconnait bien un gentil quand on en voit un. C'est bien parce que même si ma définition est assez floue, elle a du sens pour chacun de nous…

Que pensez-vous de ma définition ? Etes-vous d’accord ?